Samedi 20 septembre, Phil Castaza sera présent au 1er salon du livre dédié à l’automobile ancienne d’Antony organisé par l’association 3A (Automobiles Anciennes Antony) en partenariat avec Le Coin de la Bulle, boutique spécialisée dans la BD, les mangas et les Comics d’Antony. Il dédicacera avant tout son tout dernier album «La DS» qui vient de sortir dans la collection «Voitures de légende» aux Editions Soleil, mais également les albums de sa série «Les Teigneux» chez le même éditeur.
Fin 1955, Citroën lance la DS. C’est un succès. Des demandes de clients pour un dérivé Cabriolet apparaissent. A cette époque, la carrosserie Henri Chapron cherche de nouvelles activités, ses fournisseurs traditionnels de châssis disparaissant les uns après les autres. Les deux firmes avaient déjà eu l’occasion de travailler ensemble pour la fabrication d’une 15 décapotable destinée à la Présidence de la République.
Une collaboration s’établit naturellement qui débouche sur la présentation d’un Cabriolet DS sur le stand Chapron au salon automobile d’octobre 1958. S’agissant d’une monocoque, ce sont les ingénieurs de Citroën qui ont imposé certaines caractéristiques de la voiture, comme notamment le maintien de la plage arrière de la berline, cachée sous le coffre du cabriolet. Les ailes arrières démontables ont été conservées, pour permettre le changement de roue. Les portes sont allongées et épaissies. Le pare-brise est surbaissé.
Ce premier cabriolet est agrémenté de toute une panoplie de baguettes et d’habillages qui seront la marque de fabrique de Chapron par la suite. La construction d’un deuxième cabriolet sur une base d’ID sera ensuite lancée, celui ci dépourvu de ces ornements, mais muni de déflecteurs aux portes.
Ces cabriolets étaient assemblés à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), sur une chaîne spécifique du carrossier, dans un premier temps d’une manière complètement artisanale et peu rentable, puis d’une façon beaucoup plus rationnelle.
Le cabriolet DS termina sa carrière en 1972. Sa production est estimée à 1 300 exemplaires.
Aujourd’hui, la DS 21 cabriolet demeure rare en bon état et fait l’objet d’un véritable engouement de la part des collectionneurs français comme étrangers.
D’aussi loin que remontent ses souvenirs, Phil Castaza a toujours dessiné.
Il décroche tant bien que mal une place en BEP imprimerie à Bordeaux qu’il rate avec un certain brio. En parallèle, avec trois copains, ils forment un groupe de rock dans lequel il est bassiste. En 1985, le nouveau batteur du groupe lui fait découvrir le jazz-rock. Une vraie claque, plus rien ne sera comme avant. Après Scorpions, AC/DC, Thin Lizzy, il passe à Gong, Magma et autres King Crimson…
En 1986, il part faire son service militaire durant lequel il travaille bon gré mal gré dans l’imprimerie de la caserne. Il en profite pour participer à des concours BD, gagne quelques prix et commence à se faire remarquer par des professionnels.
Sitôt rentré de l’armée, il cumule plusieurs petits jobs avant de rencontrer René Durand avec qui il réalise sa première série «La Crypte du Souffle Bleu» aux éditions Soleil. Il publie ensuite chez Vents d’Ouest «Terre à chaos» sur le scénario de Cribleu et enchaîne sur le projet Khatedra aux éditions Soleil dont le scénario est signé Ange.
Après trois années de « repos» pendant lesquelles il ne publie rien, il fait la connaissance de Philippe Chanoinat avec qui il entame la série Les Teigneux. Sur le premier tome, ce dernier a l’idée de demander une préface à Georges Lautner qui devient son ami. S’en suit avec eux, «On achève bien les cons» (Soleil), «Les cons ça ose tout» (Lombard) et avec Chanoinat seul, «Les aventuriers du temps» (Lombard). Enfin, il publie un album jeunesse en auto édition, «L’incroyable Hornet Flash».
En 2010, c’est le retour à sa première maison d’édition sur le thriller de Jean-Luc Sala «CIA, le Cycle de la peur».
Dans son dernier album dédié à une véritable voiture de légende, Castaza nous entraine dans le sillage d’une DS 21 cabriolet de 1967, modèle Chapron (très rare !) pour une aventure qui se déroule en 1968, dans le style «road movie» partant de Paris, pendant les évènements, jusqu’à Nice.