C’était l’année 1976 !

Elles ont 40 ans, certains ont connu leurs premières joies à bord de ces bolides, d’autres ont été bercés par le ronronnement de leurs moteurs. Comme une note de nostalgie pour sa 41e édition, le salon Retromobile et le magazine Youngtimers offrent aux visiteurs un véritable saut dans le temps pour redécouvrir les classiques de cette année.

Souvenez-vous… En 1976, Bison Futé met de l’ordre sur la route des vacances ; Steve Jobs et ses acolytes inventent Apple le 1er avril. En août, au Nurburgring, la Ferrari de Lauda dévie de sa trajectoire et s’envole. Il revient dans la course quelques semaines plus tard !

Cette année là … La Française des Jeux invente le Loto ; le Concorde effectue son premier vol commercial opéré par Air France à destination de Rio de Janeiro ; Téléphone, The Clash et U2 émergent sur la scène musicale ; la Palme d’or cannoise revient à Taxi Driver de Martin Scorsese ; Peugeot happe Citroën…

Cette année-là justement, Renault dégaine sa « 7 CV du bonheur » : la R14, Mercedes présente sa nouvelle berline W123, BMW son coupé de grand tourisme Série 6 E24, Citroën décline sa CX en break , Alfa Romeo dévoile son élégant coupé Sud Sprint, Alpine implante un V6 PRV dans son A 310 et Volkswagen lance une bombe : la Golf GTI.

Ces autos ont aujourd’hui quarante ans et le magazine Youngtimers tenait à célébrer cet anniversaire en les réunissant sur un podium dédié.

• Alfa Romeo Sud Sprint

Présentée à l’automne 1971, la berline Alfasud constitue une véritable révolution. Elle abandonne en effet la propulsion pour des roues avant motrices et le « double arbre » maison pour un quatre cylindres à plat ! Ce qui ne l’empêche pas de rencontrer le succès et d’être déclinée en coupé cinq ans plus tard (1976) : le Sprint, que nous vous présentons ici. Il débute sa carrière avec un Boxer 1 286 cm3 de 76 ch (un carburateur Weber double corps). En 1978, ce bloc est épaulé par un nouveau 1,5 l de 85 ch (un seul carbu), tandis que le 1,3 l passe à 1 351 cm3 et 79 ch. Re-stylé en 1983, le Sprint termine sa carrière en 1986 après environ 120 000 exemplaires produits.

• Alpine A 310 V6

Le 11 mars 1971, sur le stand Renault, le public découvre la nouvelle Alpine au salon de Genève. Côté mécanique, faute de V6, le staff s’en remet dans un premier temps au quatre-cylindres de la R16 TS, mais en version optimisée (1 605 cm3, 125 ch DIN). Pas un mauvais cheval, mais un souffle un peu court pour aller chasser les pur-sang de Stuttgart. En juillet 1976, exit le quatre-cylindres et place au V6 tant attendu. Repris de la R30 TS, le PRV voit sa puissance passer de 125 à 150 ch. L’A 310 V6 a été produite à 9 269 unités entre 1976 et 1984, dont 7 286 versions 2700 VA, 6 versions 2700 VA Groupe 4, 1 950 versions 2700 VAA Pack GT et 27 versions 2700 VAA Boulogne.

• BMW Série 6 E24

Succession opulente du gracile CS/CSI, la Série 6, basée sur la Série 5 E12 (puis E28) fut un symbole de réussite très apprécié des classes aisées. La BMW Série 6 est lancée en deux versions : 630 CS à carburateur (185 ch) ou 633 CSi à injection (200 ch), avec à chaque fois une boîte à quatre rapports en série. Suivront la 635 CSi (218 ch) et, plus tard, la M 635 CSi au moteur de M1, développant 286 ch. Sa carrière fut exceptionnellement longue : elle a été produite, en de multiples variantes, jusqu’en juillet 1989 à 86 216 unités.

• Citroën CX break

Mission ô combien difficile que de prendre la succession de la mythique DS. Un défi relevé d’abord timidement par la CX, présentée au public en août 1974, en deux versions seulement, mues par des mécaniques qui remontent à la Traction ! Les ventes décollent toutefois rapidement pour dépasser 100 000 unités en 1975. La gamme s’enrichit et le break fait son apparition au catalogue en septembre 1975 (millésime 1976). Il deviendra la coqueluche des brocanteurs et des ambulanciers. Le modèle présenté est l’un des tout premiers, un break 2000 Super de mars 1976.

• Mercedes W123

Véritable marathonienne, l’immortelle Mercedes W123 sort « pneu à pneu » du chemin de l’occasion pour aborder celui de la collection. Présentée en janvier 1976, la très sécuritaire W123 est l’une des premières voitures de série à proposer l’ABS et un airbag conducteur (en option). Ajoutez une qualité de fabrication poussée à son paroxysme, et vous obtenez la berline la plus robuste de l’histoire. En essence et diesel, de 55 à 185 ch, en berline, break et coupé, elle a été déclinée à toutes les sauces. Produite à 2 696 915 exemplaires (toutes carrosseries confondues) de 1976 à 86 et réputée indestructible, la Mercedes W123 est sans doute la voiture de sa génération la plus répandue sur la planète.

• Renault 14

Ringardisée à outrance, la « poire » n’a pas, sur le papier, l’étoffe d’un « collector ». Il ne s’agit pourtant pas d’un fruit totalement avarié. Commercialisée en mai 1976, la « 7 CV du bonheur » ne propose qu’un quatre-cylindres de 1 218 cm3 (57 ch) et deux finitions très dépouillées (L et TL). La motorisation transversale, à lubrification commune bloc/boîte d’origine Peugeot, rebute les vendeurs de la Régie, qui doutent de la longévité d’une telle architecture, au point de faire fuir le client. La Renault essuie un second revers en 1978, avec la légendaire campagne de pub l’assimilant (et indirectement son propriétaire) à une poire, fruit censé évoquer « ses courbes voluptueuses ». S’y ajoutent des problèmes de corrosion précoces, de finition et d’étanchéité. La Renault 14 ne s’est ainsi écoulée qu’à 999 250 exemplaires (moitié moins que la R12) entre 1976 et 1983.

• Volkswagen Golf GTI

Présentée en Allemagne en septembre 1975, la GTI 1.6 affiche 110 ch et dispose d’une boîte à quatre rapports. Commercialisée en France à l’automne 1976, elle règne en maîtresse absolue sur la catégorie des « hot hatch » plusieurs années durant, ne trouvant sur sa route que la Renault 5 Alpine, moins puissante (93 ch). Produite à 470 826 exemplaires entre 1976 et 1984, ce blockbuster a créé un nouveau segment qui porte ses initiales : les GTI, lesquelles inondent le marché dans les années 1980. Elle a également donné naissance à toute une lignée : fin 2013, la septième génération a vu le jour.

Du mercredi 3 au dimanche 7 février 2016, Retromobile donne rendez-vous aux passionnés, amateurs ou simplement curieux de trésors automobiles.

Pour cette 41e édition, le salon s’agrandit et investit les pavillons 1 et 2.2 de la Porte de Versailles – preuve de l’engouement toujours croissant pour les belles anciennes.

Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris

Horaires : mercredi et vendredi de 10h à 22h, jeudi, samedi, dimanche de 10h à 19h

Tarifs : 16 € sur internet / 18 € sur place, gratuit pour les moins de 12 ans.

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Plus de 100 ans et pourtant elles roulent toujours !

renault

Pour sa 41e édition Retromobile, véritable temple des belles anciennes, accueille et met au défi des voitures venues d’un autre temps. Cette année le salon et le club Les Teuf-Teuf se sont associés pour présenter aux visiteurs 6 automobiles plus que centenaires qui feront des démonstrations dynamiques en extérieur.

Elles portent parfois de curieux noms comme Borderel et Cail, De Bazelaire, Lacoste et Batmann ou Delaugére et Clayette. Les carrosseries étaient très rudimentaires et largement inspirées des voitures hippomobiles, les portières et le toit étant très souvent réservés aux automobiles haut de gamme. Tous ces petits constructeurs qui n’ont souvent survécu que quelques années avant de tomber dans l’oubli, sont aujourd’hui les dignes représentant de la modernité dans l’histoire de la locomotion.

• Brouhot et Cie – 1908

Ce petit constructeur était installé à Vierzon dans le Cher. La première Brouhot sortit de l’atelier en 1898. Un modèle fut exporté en Angleterre en 1908. La petite industrie ferma ses portes en 1910. Le modèle présenté a une très élégante carrosserie Double Phaeton et un moteur 2 cylindres de 10 cv.

• Richard Brasier – 1903

Cette voiture est née de l’association de deux constructeurs d’automobiles : Charles Henri Brasier et Georges Richard. C’est au volant de la Richard Brasier 80 cv que le pilote Léon Thery remporta la coupe Gordon Bennett en 1904. Le modèle présenté est habillé d’une carrosserie « Tonneau » et propulsé par un moteur bicylindre 12 cv de 1700 cm3.

• Corre – 1905

Ce constructeur installé dans l’ouest parisien construisit sa première automobile en 1901. Economiques et robustes, les modèles proposés étaient très appréciés. Le modèle présenté a une carrosserie ouverte « Tonneau » et un moteur De Dion Bouton monocylindre.

• Renault – 1912

Le premier prototype construit par Louis Renault date de 1898. La petite voiture était équipée d’un monocylindre De Dion Bouton de 273 cm3 et se propulsait à 50 km/h. A cette époque, le jeune Louis ne se doutait pas que 117 ans plus tard, Renault représenterait un empire industriel international. Le modèle présenté est une superbe limousine de voyage de 1912 dont l’imposante carrosserie est signée Kelner. Bois précieux, marqueterie fine, cuivre et cuir ouvragés sont au rendez-vous. La mécanique est à la hauteur : sous le capot type alligator, les visiteurs pourront admirer un imposant 4 cylindres de 5 litres de cylindrée.

Deux modèles de Dion Bouton

Ce constructeur Français s’était installé dans les Hauts-de-Seine à Puteaux. En 1883 les ateliers commencèrent à produire des voitures à vapeur. Dix ans plus tard De Dion Bouton mit au point un moteur simple, robuste et économique qui équipa non seulement ses propres véhicules mais également ceux des autres constructeurs. En 1906 L’entreprise employait 3000 personnes et couvrait le marché de l’automobile, du camion, des autobus, des Autorails et du véhicule agricole.

• Vis-à-Vis type G – 1900

Cet étrange véhicule offre 4 places en vis-à-vis, son petit, mais vaillant monocylindre de 498 cm 3 propulse le Vis-à-Vis à 50 km/h.

• Torpédo type DI – 1912

Cet élégant torpédo est une véritable invitation au voyage. Il est motorisé par un 4 cylindres de 1100 cm3 et d’une boite de vitesse à 4 rapports.

Du mercredi 3 au dimanche 7 février 2016, Retromobile donne rendez-vous aux passionnés, amateurs ou simplement curieux de trésors automobiles.

Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris.

Horaires : mercredi et vendredi de 10 h à 22 h, jeudi, samedi, dimanche de 10 h à 19 h. Tarifs : 16 € sur internet / 18 € sur place, gratuit pour les moins de 12 ans.

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