Dernier invité BD du 2^e salon du livre de la voiture ancienne Vincent Dugomier, scénariste éclectique, connu pour ses thrillers empreints de surnaturel qu’il crée avec le dessinateur Benoît Ers, comme Les Démons d’Alexia chez Dupuis ou Hell School au Lombard. Avec le même collaborateur, il tâte de la série jeunesse avec Muriel et Boulon mais également, avec Batem, le Marsupilami. Il n’oublie pas non plus l’humour avec Les Campeurs, dessiné par Éric Maltaite pour Bamboo.

Passionné d’archives rares, Dugomier dirige depuis 2005 la collection prestige de Marsu Production dédiée à Franquin. On remarque dans son travail un regard presque sociologique sur les humains et leur vie de tous les jours. Une tendance qu’il associe à sa passion pour l’automobile ancienne et l’histoire contemporaine pour réaliser Garage de Paris. Il y brosse une galerie de personnages pittoresques, comme il les aime, dans des décors qu’il connaît bien. En effet, ce belge accumule les kilomètres par milliers sur les belles routes de France depuis 1985, que ce soit en 4 cv, PL 17, Ami 6, Dauphine ou aujourd’hui en 404.

Dernier scénario : La dernière Targa Florio… 1965. Angelo, un bel adolescent, regarde la Targa Florio avec sa petite amie Rosalia. Cette course, qui fait le tour des routes de la Sicile, est un exemple unique de folie et de liberté. Alors que la joie inonde les rues de l’île suite à la victoire de Nino Vaccarella, l’enfant du pays, les deux amants scellent un pacte. Ils se marieront uniquement si Angelo réussit à remporter la Targa Florio avant ses 25 ans. 8 ans plus tard, il participe à l’édition de 1973 avec son Alpine. Mais les amateurs de la course ne sont pas dupes : la Targa vit ses dernières heures, mesures de sécurité obligent. C’est probablement la dernière chance pour Angelo de remporter la course, s’il veut pouvoir épouser la belle Rosalia…

À travers une touchante romance placée sous le signe de l’automobile, Dugomier nous fait découvrir la mythique Targa Florio ! Le dessin rond, vif et enlevé de Jean-Marc Krings, dans l’esprit des sixties et de l’école Marcinelle, nous plonge dans l’ambiance unique de cette époque, légère et insouciante.